Le corse de Londres

22 janvier 2012

Durant les années 70, un corse commence à se faire connaitre à dans la capitale Britannique. Son nom : Henry Padovani.

Ce jeune homme, originaire de Luri en Corse, attrapa à l'âge de 14 ans la guitare sèche que son grand-père lui avait donné, et il ne la lâchera plus. Henry forme un groupe au lycée, Lapsus, avec quelques copains ferus de rock. Vous savez, le genre de copains que tout le monde devrait avoir, avec qui on passe des heures à écouter les derniers vinyles, à jammer et à souffloter dans un harmonica pour reproduire les mélodies des Grands. Henry Padovani rencontre alors qu'il est DJ à Aix-en-Provence, les Flamin'Groovies qui le trouvant sympathique, lui propose de venir les retrouver à Londres.

Henry débarque à Londres seulement pour quinze jours croit-il, mais il n'en partira plus.

Il habite alors à Islington, chez un ami, avec qui il écume tous les clubs de la Capitale du Rock n' Roll à son apogée : blousons de cuir noir, mouvement punk, pintes de bière à prix dérisoire, et surtout, tous les groupes de rock du moment en live. Il rencontre alors Stewart Copeland. Il montent ensemble the Police qui deviendra un groupe mythique (pensez à Roxanne), après que Sting (alias Gordon Matthew Summers, le beau gosse blond), les ai rejoint. Un mois plus tard, ils enregistrent Fall Out.

(The Police : Sting, Stewart Copeland et Henry Padovani)

The Police passe au festival Punk de Mont-de-Marsan, aux côtés de The Clash, The Damned.

Henry Padovani quittera The Police après de nombreuses altercations avec Andy Summers après une très courte collaboration à quatre. Il rejoindra Wayne County and the Electric Chairs, créera the Flying Padovani's, jouera avec Pete Townsend, Kim Wilde, the Jam et the Pretenders avant de devenir en 2006, juré de X Factor sur M6.

La vie de Henry Padovani est l'histoire tout à fait singulière d'un homme qui, pour son amour du rock n'roll et de l'ambiance londonnienne, ménera à terme ses rêves et collaborera avec les plus grands noms.

Dans sa biographie que l'on dévore avec admiration et envie, Secret Police Man, il nous narre le récit d'une épopée où la bière et le rock étaient la religion de milliers de londoniens, une époque pleine d'insouciance, de rêves et d'ambition.

" Si la musique est une sorte de quête de vie, le Rock n' Roll est une religion. J'aime bien cette idée...[...] Jouer de la musique c'est ne jamais être seul, l'esprit tourné vers l'absolu et d'autres musiciens. D'ailleurs, peu importe ce qu'ils seront, ce qu'ils penseront, leur dieu, leur couleur et leur race, la musique les enlacera et les unira. [...]J'ai perdu beaucoup d'amis morts d'avoir trop aimé ce Rock n' Roll, et sa jouissance absolue. Et si le Rock est une religion, je dirai alors que j'ai connu pas mal d'intégristes et de kamikazes !"